En suivant le débat sur CanalOnex concernant la circulation à Onex, j’ai été surpris par certaines prises de positions. Tout d’abord je constate que tout le monde est d’accord de favoriser une onde verte sur la route de Chancy. C’est certainement une bonne mesure d’accompagnement mais le problème de la surabondance de voitures dans la Ville d’Onex ne sera résolu pour autant.
La voiture, force miraculeuse qui permet d’aller vite et bien, mais souvent seul, s’est malheureusement multipliée à l’excès, et c’est aujourd’hui par dizaine de milliers qu’elles se déversent sur Onex et font subir à la population onésienne les désagréments d’un flux de voitures trop important.
J’ai décelé parmi les orateurs de droite, une volonté de privilégier la voiture à tout prix, en garantissant aux automobilistes de pouvoir traverser Onex en un minimum de temps. On sait que la commune d’Onex a des finances limitées, alors la vraie question se pose ; la collectivité doit elle investir des sommes importantes pour atteindre cet objectif ?
La liberté du choix de son mode de transport ne doit-elle pas aussi garantir une place assise dans le tram ? ou protéger les cyclistes sur les bandes cyclables ? Pourquoi l’intérêt collectif devrait uniquement favoriser à grands frais une seule catégorie de transport. Car pour fluidifier un trafic toujours grandissant, il ne faut pas se leurrer il n’y a que des solutions impliquant des infrastructures de plus en plus onéreuses ; les nostalgiques ont d’ailleurs déjà ressorti le projet de la voie rapide sous la route de Chancy. Où va-t-on s'arrêter ?
Revenons sur Terre et réfléchissons à des solutions comme la limitation de l'entrée dans la Cité par des feux ou la fermeture de la sortie Place des deux églises ! Solutions simples qui limiteraient la traversée de la Cité en dissuadant le trafic de transit. Avec un investissement minimum on pourrait s’engager dans une solution, déjà demain – au lieu de continuer à se prendre pour ingénieur de la circulation !
Sans entrer dans les détails, il est important de souligner que ces meures peuvent être appliquées rapidement avec par exemple des bacs à fleurs et des feux amovibles. Puis, laissons nous le temps pour analyser le comportement des usagers. Voire si cette solution n'entrave pas pour les habitants des villas l’accès à la cité, et s'ils acceptent de faire un détours de quelques centaine de mètres pour accéder à la route de Chancy. L'ensemble de ce dispositif simple et peu onéreux permettrait d'avancer concrètement dans ce dossier de réduction du trafic des pendulaires.
Ayons une attitude constructive et pragmatique et laissons au canton la maitrise du trafic sur la route de Chancy !
Patrick Erath et Daniel Cattani